REUNION DU CONSEIL D’ENTREPRISES FRANCE – AMERIQUE CENTRALE ET CARAÏBES
autour de :
- M. Cyril FORGET, chef du Service économique régional pour le Mexique, l’Amérique centrale et les Caraïbes,
- M. Jean-Baptiste DABEZIES, chef du Service économique pour la République dominicaine et Haïti,
- M. Antonio AVILA, chef du Service économique pour le Guatemala, compétent pour les pays centraméricains (hors Panama et Costa Rica)
co-présidée par M. Jacques GERAULT, conseiller institutionnel de CMA CGM, et M. Pascal OLLIVIER, président de maritime street, vice-président du conseil d’entreprises France-Amérique centrale et Caraïbes.
Le mardi 05 mai 2020, le conseil d’entreprises France – Amérique centrale et Caraïbes de MEDEF International a organisé un webinaire autour des chefs des services économiques régionaux compétents pour l’Amérique centrale et les Caraïbes. 50 représentants d’entreprises ont participé.
Ce webinaire a été l’occasion d’échanger sur la situation liée au virus « Covid-19 » en Amérique centrale et aux Caraïbes, et à ses conséquences pour les entreprises françaises.
L’Amérique centrale et les Caraïbes ont été considérablement impactés par le Covid-19, même si ces sous-régions ont été touchées relativement tard. Les raisons principales sont le très haut niveau de population défavorisée dans la sous-région (le secteur informel représente 70% de la population), ainsi que la forte dépendance de ces pays au tourisme et aux remesas (prévision de baisse de 20-25%), qui pour certains pays, comme le Guatemala, représentent autant que les recettes fiscales.
Sur le plan économique, la décision de fermer les frontières aériennes a été très difficile à prendre pour les autorités locales car cela affecte le secteur le plus important pour ces pays : le tourisme, qui est à l’arrêt complet, affectant aussi la construction et les services. En ce qui concerne le Guatemala, le Salvador et le Honduras, d’une manière générale, les gouvernements ont plutôt assez bien géré la crise, le confinement actuel, les mesures de limitation de la mobilité de la population et surtout la mise en place de plans de réactivation pour l’économie. A l’inverse, la situation est plus difficile aux Caraïbes, où certains pays, comme Haïti, manquent de tests pour pouvoir vraiment mesurer la réalité de l’épidémie.
Malgré la situation actuelle, il y a une capacité de rebond importante pour ces pays. Les grands groupes vont s’en sortir et le secteur privé va être un élément essentiel pour redynamiser l’économie. En ce qui concerne les entreprises françaises, la situation n’est pas trop préoccupante pour nos investissements en Amérique centrale. Les principales entreprises (Perenco, Neoen, l’Oréal, Lactalis et Sanofi) sont impactées (dommages collatéraux, problèmes logistiques et ressources humaines, approvisionnement, trésorerie, etc.) mais elles tiennent le coup et sont relativement résilientes