Tunisie - Ministre de l’Economie et de la Planification

La Tunisie est dans une situation économique et financière très compliquée, accentuée par les répercussions de la guerre en Ukraine (augmentation du prix des matières premières, en particulier du blé). Fin 2021, la Tunisie était endettée à 100 % du PIB, sa balance commerciale était négative de 413 millions d’euros, le chômage avait dépassé les 18 % et la croissance atteignait péniblement 0,3 %.

Au-delà des conséquences conjoncturelles de la crise actuelle, l’instabilité politique et l’absence de réformes économiques majeures restent préjudiciables au développement des investissements. Le flux nets d’IDE français entrant en Tunisie a ainsi reculé de 14,5% en 2020. Au-delà de l’étroitesse du marché tunisien, les investisseurs sont confrontés à de nombreux obstacles tels que : les autorisations administratives requises, les problèmes logistiques, la corruption et le clientélisme, l’économie de rente, le climat social, l’instabilité politique qui empêche toute visibilité, ou encore les dysfonctionnements institutionnels.

Conscientes de l’urgence de la situation, les autorités tunisiennes sont entrées en négociations avec le FMI pour signer au plus vite un programme d’aide. Ce nouvel accord, accompagné de réformes importantes, aura un « l’effet catalytique » sur les autres bailleurs de fonds, et les investisseurs nationaux et étrangers, publics comme privés.

Ainsi, cette réunion a permis de prendre connaissance de la situation économique et financière en Tunisie, des intentions de réformes économiques et des opportunités y afférentes ainsi que des attentes des autorités tunisiennes envers le secteur privé français.