M. Patrice FONLLADOSA, président-directeur général de Veolia Afrique &Middle East et président du Comité Afrique de MEDEF International
M. Jean-Baptiste LEMOYNE, secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères
M. João LOURENÇO, Président de la République d’Angola
M. Patrick POUYANNE, président-directeur général de Total
Crédit photos : @studiolpa
Lundi 28 mai 2018, MEDEF International a organisé une rencontre économique de haut niveau autour de M. João LOURENÇO, Président de la République d’Angola, à l’occasion de sa visite officielle en France.
Co-présidée par MM. Patrick POUYANNE, président-directeur général de Total et Patrice FONLLADOSA, président-directeur général de Veolia Africa & Middle East, en présence de M. Jean-Baptiste LEMOYNE, secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, cette séquence a rassemblé au Cercle de l’Union interalliée plus de 110 chefs d’entreprise français, 10 ministres et 30 chefs d’entreprises angolais accompagnant le Président lors de ce déplacement.
Que retient-on de cette rencontre ?
Une visite sous le signe du renforcement institutionnel de la relation bilatérale Angola-France
Les relations politiques entre l’Angola et la France se sont considérablement améliorées depuis le changement à la tête de l’exécutif angolais en septembre 2017, suite aux élections présidentielles ayant portées au pouvoir M. LOURENÇO. Des accords bilatéraux ont ainsi été signés dès mars 2018 lors de la visite à Luanda de M. Jean-Yves LE DRIAN, Ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, dans les domaines (i) de l’agriculture, (ii) des services aériens et (iii) du tourisme et la négociation d’une convention fiscale de non double imposition a débuté en décembre 2017.
Des mesures courageuses prises par l’exécutif afin de renforcer l’attractivité de son économie
Deuxième producteur de pétrole du continent (derrière le Nigéria), l’Angola traverse depuis 2015 une profonde crise économique déclenchée par la chute des prix du baril, aggravée par l’absence de véritable politique de diversification économique (la production de pétrole brut représentait en 2016 40% du PIB, 97% des exportations et 50% des recettes budgétaires de l’Etat) et un niveau élevé de corruption.
Dans ce contexte très dégradé et afin d’envoyer des signaux forts aux investisseurs nationaux et internationaux, le gouvernement met en place des mesures visant à améliorer le climat des affaires :
- un projet de la loi sur la concurrence, visant à favoriser l’arrivée de nouveaux acteurs économiques
- un projet de loi sur l’investissement privé, qui devrait améliorer le cadre d’intervention des entreprises étrangères
- l’assainissement du système bancaire, la Banque centrale ayant imposé aux banques nationales un triplement de leur capital social (les obligeant à se renforcer ou à se regrouper, tout en les contraignant à améliorer leur gouvernance)
Faire de la France un partenaire privilégié de la diversification économique de l’Angola
Aujourd’hui, la France est un investisseur important en Angola (grâce à Total) et un des premiers employeurs privés (grâce au groupe Castel). Ce sont près de 70 entreprises françaises qui y sont implantées (ce qui représente 15 000 emplois environ), majoritairement dans les secteurs pétrolier et parapétrolier, mais également dans la logistique, l’agroalimentaire, la santé, les services aux entreprises et la restauration.
Bien que très affectées par une crise de change depuis 2015, l’interdiction de transférer les dividendes et des arriérés de paiements importants, les entreprises françaises sont restées en Angola, en raison de son immense potentiel, notamment dans le domaine agricole.
« […]le Président de la République (Emmanuel MACRON) vous a réitéré notre souhait d’accompagner l’Angola dans sa volonté de diversifier son économie, notamment dans le domaine de l’agriculture – Jean-Baptiste LEMOYNE
6 contrats signés à l’occasion de la séquence MEDEF International
A l’issue de la Rencontre organisée par MEDEF International, 6 contrats ont été signés entre :
- Total et la Sonangol : (i) signature d’un RSA (Risk Service Agreement) sur le bloc 48 situé en Deep Offshore (+ de 3000 mètres de profondeur) qui demande un savoir-faire et une technologie de pointe ; (ii) signature d’une Joint-Venture dans le branche Marketing & Service et (iii) signature d’un accord pour l’attribution de 50 bourses d’études pour des étudiants angolais
- le Ministère des Finances angolais et la Société général : il s’agit d’un accord de financement pour un contrat remporté par Météo France International portant sur la mise en œuvre d’un vaste programme de modernisation stratégique des infrastructures météorologiques angolaises, permettant d’émettre des alertes appropriées à destination de la population et rendre des services de pointe aux secteurs économiques sensibles au climat (l’agriculture notamment)
- le ministère des finances angolais et Crédit Agricole CIB : il s’agit d’un accord-cadre pour un montant de 500 millions de dollars destiné aux financements de moyen et long terme, avec le soutien des agences de crédits export, des projets publics d’investissement.
Prochaines étapes
Dans ce contexte prometteur, MEDEF international organisera une délégation de chefs d’entreprise d’ici la fin de l’année 2018.